… ET JE FAIS CE QUE JE DIS ! »

voici le 2ème principe fondamental si je veux être crédible dans ma posture éducative :

l’exemplarité

Si vous souhaitez être crédible et gagner la confiance des jeunes qui vous sont confiés, il est impératif de suivre vos propres principes, conseils, directives. Vous ne pouvez pas exiger de la part des jeunes d’être à l’heure, si vous-même êtes régulièrement en retard ! Vous ne pouvez pas demander à un jeune de respecter un engagement, si vous ne tenez pas les vôtres !

Ils seront d’ailleurs les premiers à vous faire remarquer que vos actes ne sont pas cohérents avec vos paroles. Les jeunes ne vous accorderont aucune confiance et dépenseront de l’énergie à mettre en place des stratégies d’évitement et de test au lieu de la dépenser pour essayer d’atteindre les objectifs que vous leur proposez.

« Faire ce que je dis » c’est :

  • je respecte la « feuille de route » que j’ai établi au préalable, c’est-à-dire ne pas éliminer des étapes parce qu’elles m’ennuient ou me fatiguent….
  • mes actes correspondent à mes paroles
  • j’applique à moi-même les principes que je veux faire appliquer aux autres
  • je tiens mes engagements et mes promesses, que ce soit dans les récompenses ou dans les sanctions

L’enjeu fondamental qui découle de ce principe « je dis ce que je fais et je fais ce que je dis » est qu’un jeune puisse dire « je peux compter sur cet adulte ». Je peux lui faire confiance, sa parole a un poids, ses actes prouvent qu’il ne me laissera pas tomber. L’adulte devient un guide qui sécurise, accompagne, soutient et redresse quand il le faut. Voilà ce qu’il y a de plus précieux pour un jeune aujourd’hui.

Un jour, un jeune garçon de 14 ans vient dans mon bureau et me demande si j’ai le temps de l’écouter. Il me dit : « un copain connaît mes soucis, il m’a dit va voir la CPE, elle pourra peut-être t’aider ». Je l’invite à s’asseoir et à me raconter ce qu’il souhaite. Après notre entretien, je lui demande s’il accepte de me révéler l’identité du copain qui l’a aiguillé vers moi et il me donne le nom d’un jeune avec qui j’avais des conflits à régler très régulièrement !

Autre exemple : j’avais monté un projet avec une collègue de français, sur les mots d’amour dans la littérature. J’étais en désaccord avec un élève sur le nom d’une personnage de la pièce de théâtre « le malade imaginaire », chacun de nous campant sur ses positions. Persuadée que j’avais raison, je propose à l’élève de parier le résultat avec une tablette de chocolat. Après vérification, il s’est avéré que l’élève avait raison. Je lui ai donné sa tablette de chocolat deux jours plus tard et il en a été très heureux !

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